Au XIXe siècle, deux bâtiments emblématiques, l'établissement Thermal de Vichy et le Casino de Vichy (construit sous le Second Empire), symbolisent le thermalisme vichyssois, articulé entre santé et plaisir.
Bénéficiant d'un contexte économique favorable et d'une période de stabilité, la fréquentation de la station thermale de Vichy poursuit une croissance ininterrompue, portant de 26.000 (en 1872) à 108.000 (en 1913) le nombre de curistes séjournant à Vichy, qui devient la « Reine des villes d'eaux ».
Si la cure de boisson d'eaux thermales de Vichy reste un élément incontournable, les techniques thermales évoluent : l'ancienne pratique du bain est de plus en plus concurrencée par les douches, plus actives. L'éventail de soins s'élargit (douches et bains de gaz thermaux, inhalations, pulvérisations, gargarismes, bains de vapeur, etc.). Associant massage et technique thermale, la célèbre Douche de Vichy est mise au point en 1896.
Avec l'ouverture du plus vaste établissement thermal du monde en 1903, la station thermale de Vichy adopte des techniques médicales pour renforcer l'efficacité de son thermalisme : électrothérapie et mécanothérapie. Cette volonté d'innovations tend à révéler une réalité : l'exercice physique contribue à l'efficacité de la cure. Dès lors, les sports deviennent des activités incontournables de la vie thermale : gymnastique, escrime, tennis et golf.
Cette riche période culturelle, où la France exerce un rayonnement culturel à l'échelle mondiale, non seulement Vichy en bénéficie mais elle y participe activement : sa riche programmation artistique et musicale contribue à attirer à Vichy une clientèle de tous horizons, mais aussi de tous milieux sociaux.