Depuis des millénaires, le massage est « l’art » d’utiliser les mains pour guérir et soulager la douleur en particulier. Le mot lui-même a plusieurs origines qui semblent toutes dérivées de l’hébreu "massech" qui signifie toucher, qui a donné « massein » en grec, « mass » en arabe.
Article signé de Serge Gay, Kinésithérapeute
Depuis l’antiquité chinoise environ 2 300 ans av. J.-C., cet "art" était utilisé, et la « réflexologie » était pratiquée, à savoir la capacité à soigner depuis la surface du corps c'est-à-dire la peau, les troubles fonctionnels des organes situés en profondeur et à distance. Les connexions neurologiques subtiles, à l’origine des phénomènes observés, n’étaient pas encore connues, mais les effets eux étaient bien répertoriés.
Plus près de nous, Hippocrate le grand Médecin grec (460-377) « l’inventeur de la médecine moderne » pratiquait le massage.
Le monde judéo-chrétien qui allait succéder pendant 20 siècles avec son aversion pour le corps, mis de côté ces techniques qui devinrent l’apanage de la sexualité et de la prostitution.
Aujourd’hui au contraire, le culte du corps prend l’importance que nous lui connaissons. Le massage connaît un développement considérable avec toutes les déclinaisons plus ou moins exotiques et les effets de mode, les magazines féminins en étant le principal vecteur.
Le marketing a pris le pas sur le « savoir-faire » du masseur expérimenté, qui pratique toutes les techniques sans en privilégier aucune. Il y a maintenant la mode du « shiatsu », de plein d’autres encore et jusqu’à l’utilisation du « au moût de raisin » ou du « chocolat chaud ».
Je conclurai par « il n’y de massage que par la main qui ressent et qui donne…»