Portés sur scène par le Ballet de l’Opéra au Palais Garnier fin 2011, ces magnifiques costumes brodés de cristaux Swarovski sont présentés dans une exposition orchestrée par Christian Lacroix. Le ballet classique La Source, disparu du répertoire de l'Opéra à la fin du XIXe siècle, raconte l'histoire du sacrifice de Naïla, esprit de la source, pour l'amour du chasseur Djemil et de sa belle Nouredda.
« J'avais envie de donner l'impression que ces costumes aussi, comme le ballet, avaient été sortis d'un long sommeil dans leur fraîcheur et leur mémoire, avec aussi des aspects rustiques contrastant avec l'opulence des brocarts, des ornements et des bijoux ». Christian Lacroix
Le danseur étoile Jean-Guillaume Bart témoigne de sa conception chorégraphique par quelques-uns de ces croquis et documents.
Vitrines et salles seront habillées des sources d’inspiration de Christian Lacroix (documents, photographies et pièces de vêtements historiques), des maquettes qu’il a dessinées pour chaque personnage, et aussi, des toiles, patrons, échantillons de tissu, essais de teintures et prototypes…
Autant de témoignages tangibles du travail des couturiers, tailleurs, décorateurs, modistes… de l’Opéra national de Paris, mis à l’honneur dans cette exposition, véritable hommage au savoir-faire d’exception des ateliers de couture de cette maison prestigieuse.
Exposition du 16 juin au 31 décembre 2012. Plus de renseignements au 04 70 20 76 20 et sur www.cncs.fr
Comment avez-vous connu le département de l’Allier ?
Je connaissais l’Allier avant de devenir le Président d’honneur du Centre national du costume de scène. Je suis née en Provence d’une famille arlésienne, mais mes parents étaient très attirés par les régions du Centre de la France. Nous venions chaque année en cure à Saint-Honoré-les-Bains, dans le Parc national du Morvan (58) et nous traversions donc le département de l’allier en empruntant la Nationale 7.
Je comprends maintenant pourquoi je suis si attiré par la région Auvergne, car j’ai des racines familiales du XVIIIe siècle dans le Cantal et dans l’allier.
Quels sont vos coups de cœur dans le département ?
Ce qui m’attire particulièrement à Moulins, puisque c’est la ville dans laquelle je me rends le plus régulièrement dans le cadre de mes collaborations avec le CNCS, c’est que la Ville est si préservée qu’on la retrouve exactement comme sur les gravures des XVIII et XIXème siècles. On pourrait y tourner des films d’époque tels que Madame Bovary. Je suis particulièrement attiré par la Place des Vosges et la Place de l’Hôtel de Ville et son Jacquemart. Il y a bien évidemment le musée de la Visitation et la Maison Mantin qui me séduisent également beaucoup. Pas seulement pour les trésors qui s’y trouvent, mais aussi pour leurs murs chargés d’histoire.
Avez-vous déjà visité les environs ?
J’ai eu un coup de foudre pour Souvigny qui est un magnifique village. Il y a aussi les vignobles de Saint-Pourçain qui sont bien agréables lors de mes passages dans le Bourbonnais ! Et enfin la campagne très vallonnée, typique de l’Auvergne, qui m’a toujours charmée.